Nom + DesRosiers. Certains de ces ancêtres copulaient avec les colons blancs, les français. Prénom(s) + Ava. Métier + Monnaye ses services aux intéressés, aux curieux et aux crédules. Métier consistant également à se faire insulter d’escroc par des clients mécontents. Il faut dire que réciter des proverbes haïtiens en agitant des petits cailloux dans sa main quand un client vous demande de tout faire pour qu'il puisse retrouver du travail, ou mieux, sa femme... Ça ne coûte pas grand chose et ça rapporte assez. Pauvres Normes. Allégeance + C'est le Haut Conseil qui fait et arrange les lois, qui décide des magies qui sont bonnes et celles qui ne le sont pas. C'est le Haut Conseil qui insulte les croyances de ses ancêtres en considérant le vaudou et les sacrifices comme étant plus susceptibles de s'apparenter à de la magie noire. Ava ne va pas à l'encontre de leurs lois, mais elle ne s'empêche pas certains agissements pour autant. La jeune sorcière pratique un culte et une magie enseignés par sa mère et sa grand-mère sans avoir cette vision du bien et du mal, seulement de ce qui est utile et de ce qui ne l'est pas tout en sachant que tout a un prix. Les immortels ont une utilité, semble-t-il.  Traits de caractère + solitaire – méfiante – moqueuse – profiteuse – indépendante – curieuse – observatrice – égoïste – fallacieuse.

 Elle a vécu assez longtemps à Haïti pour se souvenir du chaos qui y régnait/règne toujours. Tout comme sa mère, Ava ne désire pas retourner sur l'île. Ni aujourd'hui, ni demain. Jamais. - Les femmes DesRosiers (fille et mère), ont quitté leur île natale pour rejoindre la Nouvelle-Orléans. Puis ont quitté les États-Unis après que la ville ait été dévastée par Katrina. -  Si sa mère a préféré rejoindre l'Europe, ce fut seulement pour fuir les dérives du Vaudou et ses répercussions. - En arrivant en Écosse, les DesRosiers se sont retrouvées confrontées à la méfiance du reste de leur communauté face à leur pratique « exotique » et « maléfique » de la magie. - Ava a su profiter de l'ignorance des autres pour se faire de l'argent. - Les Normes constituent la plus grande majorité de sa clientèle. Et la plus dupe. Et la plus généreuse, forcément. - Elle s’embourbe dans les mensonges, se sert de sa culture pour attirer et tromper. En somme, Ava passe plus de temps à se donner en spectacle plutôt qu'à véritablement user de ses pouvoirs. - Ses activités ne plaisent pas à sa mère qui ne cesse de lui répéter qu'elle finira par s'attirer des ennuis, soit avec un client mécontent, soit avec les autorités. D'ailleurs, elles ne se parlent plus que pour se disputer. Elles s'aiment, c'est sûr, mais préfèrent le faire de loin. - Son rapport à l'argent est particulier. Elle donne parfois l'impression de considérer ses pairs uniquement comme des porte-feuilles sur pattes. - L'idée de vendre son propre sang lui a parfois effleuré l'esprit. - Elle maîtrise le créole haïtien, a quelques notions de français et son anglais continue encore de surprendre à cause d'un accent et d'habitudes langagières haïtiennes et américaines. - Ava était de ces gosses insupportables qui refusent d'écouter et de se concentrer. La présence de fantômes autour d'elle semblait accaparer toute son attention, ce qui peut parfois être encore le cas aujourd'hui. - Le système éducatif des Normes ne lui convenait pas. - C'est sa mère, à l'aide de méthodes beaucoup plus rustres, qui lui a enseigné tout ce qu'elle sait sur les Outres, leurs histoires, ses pouvoirs et sa religion. - Dans quelques années, Ava s'imagine quitter l'humidité de l’Écosse pour le continent africain.

   Pseudonyme + stay dirty. Âge + 20 ans. Fréquence de connexion + 6/7j, peut-être. Groupe + Sorciers. Crédits + AdoringRihanna sur tumblr pour le gif ; Liloo-59 pour l'avatar ; Guy De Maupassant, Le Horla pour le titre ; titre du premier épisode d'AHS pour la "citation".
   

Code:

[color=crimson][b]rihanna[/b] • ava desrosiers.[/color]

   

Ici, c'est juste quatre murs et un toit abandonnés au milieu de nulle part. Pas de panneau, pas de place de parking clairement délimitée. Rien. Juste une porte en métal rouillé contre laquelle vient s'abattre un poing. Ce dernier client n'était pas prévu, alors elle se presse pour écraser sa cigarette roulée et ranger les billets étalés sur la table, devant elle. La poignée grince, la porte s'ouvre. Finalement, le client n'en est pas un, il n'est autre que la génitrice de la sorcière. Ava soupire, récupère la cigarette dans le cendrier pour la bloquer entre ses lèvres. « Qu'est-ce qui t’amène ? » qu'elle crache dans un nuage de fumée après l'avoir rallumé. En attendant sa réponse, la sorcière enfonce les billets dans une trousse qu'elle range dans sa besace. « Je viens fouiller dans tes placards. » Répond la mère en s'approchant des bocaux posés sur une étagère. « Tu peux allumer la lumière, s'il te plait ? » Ava s'appuie contre le dossier de sa chaise en haussant un sourcil. « Non. » Répond-elle simplement, parce-qu'elle lui a déjà répété mille fois qu'elle ne gardait rien ici. Dans ces bocaux, il n'y a que de la terre, des tiges arrachées un peu au hasard dans les parcs, des vers et autres insectes répugnants en décomposition. Rien qu'elle ne puisse trouver très facilement partout ailleurs, en somme. « Comment ça, non ? » S'offusque la plus âgée. « Quoi, comment ça, non ? Tu te fiches de moi ? Pourquoi t'es venue jusque ici ? » La fille et la mère ont l'air de deux enfants, deux idiotes, qui, après chaque dispute, ne parviennent même pas à renouer le contact de manière intelligente. Encore debout, les mains sur les hanches, les sourcils froncés, elle fusille Ava du regard. Peut-être qu'elle hésite à la gifler, même. Ce qu'elle aurait fait, juste pour lui apprendre le respect, si elle ne venait pas pour s'excuser. « Bon, d'accord... Je voulais juste voir à quoi ressemble ta petite affaire. » Après qu'elle ait passé son temps à dénigrer cette activité, Ava pourrait apprécier l'intention. Au lieu de ça, elle lâche un long soupir. « Tu n'étais pas obligée. » La sorcière plus expérimentée ignore la réplique. Du bout des doigts, elle s'empare d'une poupée en tissu accrochée au plafond. Puis elle remarque les masques africains accrochés aux murs, les statues en bois, les crânes couverts de peintures rouges, les bougies fondues, les symboles dessinés sur le sol. « Jolie décoration... Et ils marchent tous ? » Ava hoche de la tête en ricanant. « Même certains Outres. » La mère prend sur elle pour ne pas lui reprocher, encore une fois, son manque d'honnêteté. Après tout, ce sont ses choix. Et puis elles échangent un regard qu'elles seules peuvent comprendre. Alors le sourire de la jeune femme s'efface. Elle écrase définitivement sa cigarette avant d'attraper sa besace et les clefs du local. « C'est bon, maman, aucun client ne m'attendra devant chez moi avec une barre en fer pour me reprocher de m'être foutue de leurs gueules. »

Il a le crâne complètement défoncé. Il ne lui reste plus qu'un œil. Le sang a arrêté de couler, mais son visage en est complètement recouvert, ses vêtements aussi. Il est là, dans son salon, il regarde par la fenêtre sans rien dire. Un type a été assassiné dans cet appartement, avait tenu a préciser l'agent immobilier avant de lui faire signer les papiers, deux coups de fusil de la tête, qu'il avait ajouté. Ava avait simplement haussé les épaules. Fallait dire que, grâce à ce meurtre, le loyer était drôlement bas pour un appartement bien situé. Une occasion à saisir. Et puis, le fantôme avait fait sa première apparition. Ses tripes s'étaient nouées et il avait fallu qu'elle se précipite dans ses toilettes pour les recracher. A force, la médium avait terminé par s'y habituer, à ce fantôme au visage complètement détruit. « Alors Keith, toujours aussi timide ? » Elle connaît son nom grâce à Google, son âge, son métier, son parcours scolaire et le prénom de son ex-femme, aussi. Mais les raisons de son assassinat restent encore floues pour elle, pour le fantôme et pour la police. On termine par s'habituer à l'horreur, même au réveil, même pendant les repas, même en sortant de la douche. On s'habitue à la présence, à l’œil qui grouille et à la cervelle réduite en bouillie. « Faudra bien que tu me parles, un jour, si tu veux rejoindre l'autre côté. » Le fantôme reste muet, se contente de la fixer à l'aide de son unique œil. Ava soupire, s'enfonce dans son canapé, remonte son plaid jusque sur ses épaules et s'empare de la télécommande pour changer de chaîne. « Tu vois, Keith, tu fais aucun effort. Ça m'étonne pas que ta femme ait demandé le divorce ! » Quand elle tourne la tête vers lui, le fantôme a disparu. Sa mère lui a répété une cinquantaine de fois d'être plus sérieuse dans le traitement de cette tâche. Mais Ava ne trouve pas le temps, la patience et surtout l'envie, d'enquêter sur sa vie. Il faut dire que son colocataire ne la dérange plus beaucoup et pour s'en débarrasser, il y restera toujours un peu de sel dans les placards de sa cuisine. « C'est bon, pas la peine de te vexer. » Et peut-être, aussi, qu'il est plus agréable d'avoir une présence pour combler un peu tout ce vide. Même s'il ne s'agit que d'un fantôme.