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 Les vieilles amitiés [ABAIGEAL & LEOPOLD]

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MessageLes vieilles amitiés [ABAIGEAL & LEOPOLD] EmptyLun 15 Juil 2013 - 16:57


« Les vieilles amitiés»
Cahin-caha, Leopold avait un peu débarrassé le hall d'entrée de sa maison. Il n'était pas quelqu'un de très ordonné, et généralement ça ne le dérangeait pas, mais là, il avait la visite d'Abaigeal et ça le gênait un petit peu plus. Pour une raison qu'il ignorait, avec cette femme, il avait plus de mal à assumer son côté brouillon et vulgaire. Peut être que son age ou que sa grâce naturelle le retenait chaque fois qu'il la voyait... Dans tous les cas, il s'était réveillé de sa petite sieste, se souvenant soudain que dans deux heures, elle serait là pour boire le thé. Aujourd'hui était le jour où l'immortelle terminait son tour de garde à la porte vers l'Autre monde. Les immortels, Leopold les ignorait la plus part du temps mais, elle c'était légèrement différent. Elle était un peu moins accrochée à tout le protocole ridicule du haut Conseil et il y eu un temps où elle n'était pas la dernière à leur signifier son mépris. C'était alors qu'il était encore jeune qu'il l'avait connu, lors des nombreuses visites à sa belle famille, avec sa femme. Puis il y eu l'histoire avec son mari, décédé à présent. Graham était un bon gars avant, bien sur, de basculer d'un côté d'où il ne pouvait plus revenir. Leopold avait nourrit l'espoir, pendant cette course poursuite, qu'on pourrait le ramener à la raison. Peut être pas tout de suite et immédiatement, mais l'issue fatale qui se produisit était la dernière chose que le nécromancien avait prévu et voulu. A l'époque, l'homme qu'il était ne pensait pas vraiment à la mort tangible, même si il l'a côtoyait constamment. A présent, repenser à Graham lui donnait une drôle d'impression, comme si il songeait à un vieux cauchemar qui l'avait bouleversé : cette glissade vers la folie, jamais il n'avait cru en être un jour victime tant les histoires macabres qu'on racontait à ce sujet lui paraissaient loin de lui. Mais à son age, aujourd'hui, ça le faisait réfléchir. Et si il finissait avec un truc pas net au cerveau ? Ses pouvoirs dangereux auraient tôt fait de le bouffer tout cru et de le laisser esclave de n'importe quelle pulsion malfaisante qu'une tête malade peut imaginer... Il en frissonner et n'appréhender pas la mort avec un serein calme comme à son habitude : ça lui foutait les chocottes, pire que la véritable apparence d'un faès ou même l'idée que sa nièce ne se fasse embauchée au BFO...

« Fuckoff dégage ! » Il bouscula de sa main la mouette qui était rentrée par la fenêtre de la cuisine ouverte. La maison était grande et spacieuse mais Leopold n'en utilisait pas la moitié. Généralement, les tables du salon et de la salle à manger étaient recouvertes de papiers en tout genre ou de prospectus que l'homme âgé oubliait régulièrement de jeter. Tout ce qu'il ne gardait pas, il le mit dans un sac poubelle et cacha la misère dans l'escalier de la cave. Le sac poubelle finit par basculer, et alors que Leopold s'éloignait, il entendit un bruit de feuilles éparpillées... Il serait bon pour se casser le dos demain matin à tout ramasser. « Fuckoff, putain ! » La mouette ne bougeait pas d'un pousse et observait le vieux essayer de mettre de l'ordre dans la vaisselle, laver deux tasses, ranger et cacher ce qui ne semblait pas convenable et passer un coup de chiffon sur des tables déjà bien marquées par le thé et le café qui avaient traînés sur les boiseries. Finalement, il balança un morceau de pain sec qu'il avait trouvé tout au fond de sa corbeille et la balança dehors, ce qui fit sortir la mouette. Il referma la fenêtre et soupira à la vue de tout ce qui restait encore à ranger. Il décida de tout isoler à l'étage du haut. En une heure, la maison semblait enfin un peu plus agréable à vivre. Un coup de balais, un coup de plumeau, un chiffon sur les vitres et tout semblait un peu mieux. Bien sur, il ne voulait pas non plus que tout soit trop parfait. Déjà, il n'aurait pas eu le temps de le faire, et puis si il n'aimait pas recevoir ses amis dans un bordel monstre, il ne voulait pas non plus qu'il y est méprise sur sa personne : non, Leopold n'était pas une fée du logis mais oui, il savait accueillir.

Quelques minutes avant que n'arrive Abaigeal, il mit de l'eau à chauffer et commença à faire de petits sachets de thé noir qu'il déposa dans deux jolies tasses. Généralement, il reprenait toujours la même tasse qui avait finit par laisser de fins traits noirs, endroits où il avait oublié son thé froid qui, pour se venger, avait laissé ses traces. Mais quand il recevait, il sortait la vaisselle de qualité que Bethy avait toujours gardé dans un placard spécial. Placard qui n'était presque jamais ouvert depuis la mort de cette dernière d'ailleurs. A présent, il attendant tranquillement d'entendre la voiture se garer dans l'allée pour se lever et accueillir son invitée. Il prit sa pipe et commença à tasser le tabac à l'intérieur avant de l'allumer avec son briquet. Il le remit dans sa poche et commença à attiser les flammes en aspirant par à-coup la fumée histoire que les braises se répandent plus vite...
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Abaigeal MacLean
i believe that after we're gone
the spirit carries on ƒ 4

Abaigeal MacLeani believe that after we're gonethe spirit carries on ƒ 4




Pseudonyme : ruines. (clarisse)
En ville depuis le : 22/12/2012
Nombre d'insultes postées : 83
Crédits : mattress hole.
Âge du personnage : 34 ans, 284 ans en réalité.
Métier : historienne.


MANUSCRIT D’ÉMERAUDE
Orientation : Ethique et Morale
Statut : Indiquez le statut, le rang, de votre personnage au sein de sa race/ Pour les sorciers, indiquez si vous êtes mage, médium ou nécromancien(ne)
Capacités et inventaire :

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MessageLes vieilles amitiés [ABAIGEAL & LEOPOLD] EmptyMar 13 Aoû 2013 - 16:21

Les jours sont calmes et se ressemblent. Ils ne riment plus tellement à grand-chose depuis qu’elle est seule, Abaigeal, seule avec ce fardeau qui est le sien, cette immortalité qui la condamne à surveiller une porte, une porte sans poignet, une porte invisible d’où pourrait s’échapper la vermine la plus affreuse que ce monde ait jamais connue. S’ils savaient, tous. Les humains. S’ils savaient qu’ils rêvent de choses que personne ne veut, que personne n’a plus envie de voir. D’immortalité, de mondes féériques, de pouvoirs enchanteurs. A leurs yeux, tout est beau, magnifique, face à leur petite vie sordide et sans saveur, mais s’ils savaient… Ils n’en voudraient alors plus, de tout ça. De la douleur, de l’horreur, du mal à l’état pur, de la solitude et de l’ennui d’une vie hors du commun, magique, affreuse. Les années passent et rien ne change. Ni elle, ni ce monde, ni ce vide. Abaigeal ne voit le temps passer que sur le visage de sa fille et aimerait, parfois, découvrir une ride sur son visage encore si frais malgré les années écoulées et les horreurs contemplées. Pourtant, elle n’y a plus le droit, obligée de vivre attachée à cette tâche qui la fatigue toujours un peu plus et qui lui rappelle à chaque instant la personne avec qui elle l’avait acceptée, cette personne qui n’est plus. Alors il n’y a que lorsqu’enfin, on vient relever la garde, lorsqu’on la libère, pour un temps, de cette garde invisible qu’elle sent sa vie reprendre un peu son court. Elle remonte à Inverness, retrouve des connaissances du passé mais aussi du présent. Des gens qui lui sont chers, qui comptent et sur qui elle sait qu’elle peut compter. Rare sont ceux alors qui connaissent ses blessures les plus profondes, les circonstances de son veuvage et qui y ont, en quelque sorte, assistés en personne. Parmi eux se trouve cependant Leopold. Ce vieil Harris un peu rabougri qui s’amuse à jouer au vieillard sénile alors qu’il n’en est rien. Abaigeal l’a connu jeune, il y a de ça des années et depuis ce jour, jamais elle ne lui avait enlevé sa confiance. Il avait été là, dans les moments les plus difficiles, certainement, de sa longue vie et son indéfectible loyauté n’avait jamais failli. Alors ce jour-là, alors qu’elle revenait de Liverpool après un long trajet, les deux sorciers avaient convenu d’un rendez-vous simple et sans prétention, comme ils en avaient l’habitude. Une tasse de thé, quelques souvenirs, quelques nouvelles et Abaigeal se sentirait alors un peu plus chez elle, un peu plus reliée à la vie réelle.
Arrivée au coin d’une rue qu’elle connaissait à présent par cœur, Abaigeal finit par garer sa vieille Ford devant la bâtisse de Leopold Harris. Les portières grincent, ses talons crissent sur les graviers et le visage presque inexpressif, Abaigeal s’avance vers la porte d’entrée. Quelques coups se font entendre, légers et après quelques secondes d’attente, Abaigeal s’engouffre chez Leopold, doucement mais sûrement alors qu’il lui ouvre sa porte. « Je crois que je ne m’y ferais jamais, aux voitures. C’est affreusement inconfortable, non ? » Choc des époques dirons-nous. « Bonsoir Leopold. J’espère ne pas être trop en retard, tu ne m’en tiendras pas trop rigueur j’espère, non ? » dit-elle alors avec un léger sourire au coin des lèvres. Et dire qu’ils se connaissent depuis tant d’années…
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MessageLes vieilles amitiés [ABAIGEAL & LEOPOLD] EmptySam 31 Aoû 2013 - 10:51


« Les vieilles amitiés»
La voiture se fit entendre dans la rue calme du quartier résidentiel de Leopold. Il y avait une sorte de tradition tacite avec ses voisins : les voitures ne passaient pas souvent là par hasard ou parce qu'ils étaient perdus. L'arrivée de la femme sans age devait avoir été perçu par environs une dizaine de personnes déjà. Mais ils avaient déjà vu son visage de nombreuses fois et certainement déjà parlementé sur le fait qu'Abaigeal s'était fait de la chirurgie esthétique ou non, et si oui, combien de fois. Évidemment, personne n'avait eu la mal politesse de lui en parler à lui, mais tout ces blablas ne le dérangeaient pas. Si ça pouvait les détourner de toutes les choses étranges qui se passaient chez lui, ça lui faisait presque pplaisir tout ces ragots. Il alla ouvrir la porte avec un grand sourire alors que la vieille médium médisait sur l'incomfortabilité des voitures, ce à quoi Leopold acquiesça « Hum oui, certaines oui, il faut prendre le temps de choisir la bonne aussi... Quelque chose me dit que ce n'est pas ton passe temps favori. » En effet la sorcière avait bien d'autres chats à fouetter, ou plutôt, d'autres Outres à fouetter. Garder la porte devait être un poste à temps plein avec ses tracas et ses emmerdements, tout comme Leopold qui continuait à bosser pour la police, mais dans un contexte beaucoup plus large à présent.

Il invita Abaigeal a s'installer dans un des canapés de son salon et se dirigea vers la cuisine où l'eau du thé devait certainement être prête. « Non non, tu as des responsabilités beaucoup plus importantes que les miennes, je peux comprendre que tu ai d'autres choses à penser que prendre le thé avec un vieux croûton comme moi. » Il sourit alors qu'il versait l'eau dans les tasses. Il sortit du lait qu'il versa dans une petite théière et rapporta le tout sur la table basse. La maison avait l'air à peu près rangé, du moins si Abaigeal n'entamait pas une inspection de toute les pièces car souvent, le vieil homme entendait par « ranger » : tout tasser dans un coin le temps que les invités sont là et ensuite tout ressortir une fois seul. Les habitudes de n'avoir jamais vraiment rien fait dans la maison ou de n'avoir personne tous les jours chez lui pour le forcer à le faire pouvait faire des désastres. Mais des désastres relatifs, personne n'était encore mort d'un petit manque d'ordre dans sa maison. Il saisit sa tasse et s'installa dans un autre fauteuil. « Alors, le boulot ? Steppe ? Ça va bien ? » La chaleur de la tasse se répandit entre ses mains dans une douce sensation de réconfort. Il préférait encore plus les tasses bouillantes en hiver. Betty adorait les bouilloires et en mettait partout quand le froid arrivait jusqu'à chez eux. Dans le lit, dans son fauteuil, dans son manteau... Il devait encore les avoir dans un coin, il faudrait qu'il test. Cette pensée, malheureusement, finirait certainement par s'envoler vers d'autres ailleurs avant de revenir dans quelques mois et de s'enfuir encore une fois. La mémoire des choses futiles était très mauvaise chez Leopold, peut être que le trop plein de responsabilité faisait de la place dans son cerveau limité...
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