Prénom(s) + V’lane. Court, concis. C’est semblable à un sifflement de serpent, ça s’arrondit et ça claque sur le palais. Généralement, les membres de la Cour royale n’aiment pas entendre ce prénom. Ça va souvent de pair avec non-dits, intrigues politiques et curiosité mal placée. Rang + Le mariage de son frère avec la Reine Aoibheal a fait de lui un Prince. Il était également Conseiller de cette dernière avant qu’elle ne disparaisse. À présent que Delbáeth a pris la relève, V’lane poursuit la mission pour laquelle il a été investi à la Cour royale. Allégeance + Il conviendrait de dire que l’allégeance de V’lane va directement à la Reine Aoibheal, ou par extension au Royaume. Mais il n’en est rien, ou du moins pas exactement. Et ce serait une erreur fatale de penser cela. V’lane ne prête pas allégeance. Il fait cavalier seul, il sert là où on le requiert, là où il peut dénicher une place de choix. Pour lui, il n’y aucune case, aucun camp. Juste des opportunités et des moyens de survie. Cependant, il faut bien avouer qu’il a trouvé en cette Souveraine de glace une personnalité de taille qui a vu en lui un allié de poids. Il lui est reconnaissant de lui avoir permis de gravir les échelons, et il serait exagéré de penser qu’il pourrait la trahir. Pour preuve, c’est lui-même qui l’a aidé à s’enfuir. Il sait qu’elle n’est pas prête à revenir parmi les siens, alors il lui laisse le temps de se reconstruire. Il patiente. Il surveille. Il écoute. Il attend le moment opportun pour mettre son plan à exécution et faire revenir la Souveraine d’entre les morts. Pour le moment, pour n’éveiller aucun soupçon, c’est lui-même qui dirige les opérations de recherche qui permettront, espère la Cour, de remettre la main sur l’ancienne Régente. Il est évident qu’il porte à Aoibheal une certaine affection —il avait d’ailleurs promis à son frère de la protéger coûte que coûte—, ainsi qu’à la sœur de cette dernière, Delbáeth, même s’il pense personnellement qu’elle n’a absolument pas la carrure pour supporter la charge que représentent ses nouvelles fonctions d’Intendante. Il ne peut cependant nier qu’il apprécie être une épaule sur laquelle la jeune femme peut se reposer, même si cette situation le met quelque peu mal à l’aise. Pri-ya + V’lane n’aura certainement jamais de Pri-ya. Ils deviennent bien trop vite ennuyants. Il préfère contempler les Normes garder leur statut d’êtres éphémères et s’en amuser. Seul un Faë serait réellement digne de se targuer d’être son compagnon. Occupation + Couleuvre parmi les loups —inoffensifs pour la plupart— de la Cour, V’lane se délecte des intrigues politiques, plongé au cœur de l’intendance du Royaume. Conseiller royal, rang privilégié parmi les pontes, il agace, il insupporte, mais personne ne peut nier sa compétence indéniable à un tel poste. Fin stratège, il fut également une pièce maîtresse dans le déroulement de la guerre contre les Unseelies et continue aujourd’hui de prodiguer ses conseils. Traits de caractère + Joueur, réfléchi, ironique, pragmatique, rieur, lunatique, opiniâtre, charmeur, tentateur, paradoxal, susceptible, rancunier, impulsif, cynique.

Élégance. C’est certainement le premier mot qui vient à la bouche du peuple lorsqu’il s’agit de décrire Son Altesse Royale le Prince V’lane de Faery. Certes, tous les Faës sont réputés élégants et d’une beauté sans pareille. Mais quelque chose de plus rayonne chez le Conseiller royal. Quelque chose de mystérieux. Quelque chose de fascinant. Quelque chose d’attrayant. Quelque chose d’effrayant. Nul doute que bon nombre de membres à la Cour de Lumière ont tenté d’en apprendre davantage sur cet énergumène qui agace et semble tout savoir. Malheureusement pour eux, leurs tentatives n’ont pour l’instant été qu’échecs cuisants. › Vipère, couleuvre, veuve noire. Telles sont les quelques appellations par lesquelles on identifie celui qui est aujourd’hui passé maître dans l’art de la manipulation et des intrigues politiques. Influent et aux relations minutieusement calculées, aucun de ses actes n’est effectué par simple bonté de cœur. Lorsqu’il s’agit d’évoluer au sein d’une Cour royale, soit on gagne, soit on meurt. Et croyez-le bien, V’lane n’est absolument pas prêt à mourir. › Depuis la nuit des temps, et bien avant qu’il ne devienne Prince royal de par son frère, V’lane a choisi cette apparence élégante et bohème. Des traits affirmés, un regard plus profond que l’océan, des lèvres ourlées qui hurlent de désir, une fine barbe et des cheveux bruns. Il se vêtit généralement en noir et blanc. Apparence sobre et chique. En ce qui concerne les détails, le Prince porte un anneau à l’oreille gauche et une multitude de bagues en argent. › V’lane vouait une admiration sans faille pour son défunt frère. Il était certainement la personne en qui il avait le plus confiance et sur qui il était sûr de pouvoir compter. Jamais une relation si fusionnelle n’avait pu être observée parmi les Faës. Sa mort a profondément bouleversé V’lane mais ce dernier n’a absolument rien laissé paraître; la fonction de Conseiller royal et l’image qu’il tenait à garder à la Cour lui imposaient, selon lui, de ne pas étaler ses émotions en place publique. Une attitude qui lui a valu de nombreuses critiques et qui n’ont fait que confirmer les jugements que porte un bon nombre de personnes à son encontre; pour eux, V’lane n’est rien d’autre qu’une vipère sans foi ni loi, et sans double cœur. › Eochaid a épousé la Reine Aoibheal. Ainsi, ses frères V’lane et Raghnall reçurent le prédicat d’Altesse royale, tous deux considérés comme des Princes du fait de leur lien de parenté avec le Prince consort. Les trois frères entrèrent à la Cour de Lumière et alors qu’Eochaid prenait place aux côtés de la Reine, les deux autres gravirent les échelons jusqu’à obtenir des postes de choix. V’lane fut nommé Conseiller royal tandis que Raghnall fut sommé de prendre la commande de la Garde royale. Malgré ses réticences, ce dernier accepta sous l’influence de son cadet V’lane, qui le persuada d’accepter cette opportunité pour protéger son frère et la Reine. Raghnall était l’aîné et n’avait jamais côtoyé le monde des pontes. Issu de la basse caste, il lui avait été jusqu’alors inconcevable de pouvoir prétendre à de telles fonctions. Sa façon de gérer les choses s’en fit ressentir et on lui rappela maintes fois qu’il fallait parfois s’en tenir aux règles protocolaires et éviter d’adopter en permanence un langage peu châtié. Un peu rustre et dénué de bonnes manières, Raghnall détonnait mais ses aptitudes de guerrier, son sens du devoir et son lien de parenté avec le Prince consort faisaient de lui un allié indispensable à la Cour. Quand le Prince consort fut assassiné et que la Reine Aoibheal fut déclarée morte, Raghnall fut traîné dans la boue, lui qui était à présent l’image de l’échec; l’échec de n’avoir pas su protéger ses Souverains alors que ses fonctions lui incombaient une telle mission. V’lane ne put lui en vouloir. Il savait que son aîné avait fait tout ce qui était en son pouvoir et que le véritable responsable de ce massacre n’était autre que la charogne Cermait et son peuple Unseelie. Raghnall envoya valser les pontes et se retira pour reprendre ses activités indépendantistes de mercenaire. Il ne remit plus jamais les pieds à la Cour de Lumière. › Au fil des années, devenu un véritable Maître espion, V’lane a gagné en influence et peut compter sur l’aide de nombreux informateurs à travers le Royaume. Mieux encore, notre vipère s’est construit un véritable réseau de petits espions, des rats insaisissables, des pions au cœur-même du Royaume qu’il déplace à son bon-vouloir pour mettre en œuvre ses plans. Certains à la Cour les appellent même les «petits oiseaux» de V’lane.

Pseudonyme + flrn. Âge + Moins de trente ans. Fréquence de connexion + Disons quatre jours sur sept. Groupe + Faës. Crédits + Bannière une (c) Julien Cozzolino, photographe, avatar (c) soapflows, seconde bannière (c) Sylvain Norget, photographe.

Code:

[color=crimson][b]nicolas simoes[/b] • v’lane[/color]

V’lane, Prince royal de Faery et Conseiller de feu Sa Majesté Aoibheal, frère d’Eochaid, défunt Prince consort, et de Raghnall, Prince royal de Faery et ancien Commandant de la Garde royale. Telle était la manière dont V’lane devait à présent se présenter. Tant de morts et d’échecs dans un même titre. Un charnier si peu représentatif des efforts de V’lane pour garder son humble personne près du trône royal. Immuable position, omniscience exquise. Il ne lui était pas envisageable de quitter ses fonctions. Encore moins de sombrer dans une neurasthénie qui aurait, aux yeux de la Cour et du peuple, été davantage compréhensible que ce mutisme dérangeant dans lequel le Prince sembler se terrer.

La Cour n’avait jamais porté en grande estime la famille du Prince consort. Issue de la basse caste, cette dernière n’aurait jamais dû se retrouver parmi les pontes si la Reine n’avait pas choisi l’amour en épousant Eochaid au lieu de consolider son rang en choisissant un Faë de haute lignée. L’annonce du mariage avait détonné à la Cour de Lumière mais avait réjoui le peuple qui s’était alors senti plus proche que jamais de leur Souveraine. Sans que cela ne soit volontaire, elle envoyait un message fort aux petites gens par cet acte. L’arrivée des frères du Prince consort et leur ascension fulgurante ne firent qu’agrémenter l’animosité que la plupart éprouvait à leur égard. V’lane, Conseiller royal, la vipère, et Raghnall, Commandant de la Garde royale, le rustre barbare aux turpitudes incessantes. Le sylphe et la carne. Deux rats des bas-fonds qui ne faisaient absolument pas l’unanimité. Mais l’immuable fonction d’Eochaid empêchait quiconque de s’interposer. Depuis, le Prince consort était mort, la Reine avait chuté et l’image de Raghnall —qui n’était déjà pas très reluisante— avait été publiquement lapidée. Et malgré la grande tristesse qui parcourut l’ensemble de la Cour de Lumière à l’annonce de la disparition, et du supposé décès, de la Reine Aoibheal, le sentiment qui suivit fut très certainement le soulagement de voir chuter la basse caste, la lignée d’immondices d’Eochaid. Malheureusement pour eux, V’lane n’avait pas l’intention de bouger d’un pouce.

À la faible lueur d’une bougie, les mains de V’lane parcouraient les différentes missives éparpillées sur le bureau. e.c.