Nom + Adamson Prénom(s) + Rafaël DATE ET LIEU DE NAISSANCE + 08 Août 1984, Inverness Métier + Docker APPARTENANCE + Leader des Feannag, groupuscule créé en 2012. Traits de caractère + Déterminé ▷ Méthodique ▷ Lascif ▷ Macho ▷ Audacieux

Depuis quelque temps, Rafaël cultive presque religieusement son corps, fervent adepte de la musculation, il apprend aussi l'art noble qu'est le muay-thaï. Il s'astreint à ces entraînements éreintants et intensifs afin de faire de son corps une arme éminemment dangereuse. La recherche de l'esthétisme n'est pas son dessein premier, la performance l'est. ♠ Ayant été interné à tort, il ne porte plus aucun respect à la profession de psychiatre ♠ Fumeur à la chaîne depuis des années, il a aussi pris la mauvaise habitude de conclure ses repas par un verre de vodka, les bienfaits de l'alcool aidant à émousser l'acuité de ses tourments. Toutefois, il ne boit jamais à outrance, perdre le contrôle serait malavisé au vu de ses occupations illicites ♠ Un certain nombre de tatouages bariolent son derme, notamment le prénom de sa défunte et regrettée fille, inscrit sur son poignet gauche, un constant rappel de la haine qu'il voue aux créatures surnaturelles et qui lui sert de garde-fou. ♠ Il visite la tombe de Léa une fois par semaine ♠ Revendique ses origines italiennes ♠ Met un point d'honneur à rencontrer toutes les nouvelles recrues qui s'enrôlent dans les rangs des Feannag. ♠ Ne se départit jamais de son jeu de cartes. D'ailleurs, lorsqu'il doit prendre une décision cruciale ou réfléchir intensément, il a pris l'habitude de battre les cartes, cela l'aide grandement à se focaliser et à faire abstraction du reste. ♠ Il connaît aussi quelques tours de passe-passe - actes de prestidigitation qu'il ne met, bien entendu, aucunement en parallèle avec la magie - et les utilise de temps à autres afin de briser la glace ou de capter l'attention d'ingénues jouvencelles. ♠ Bien qu'il aime suborner les représentantes de la gent féminine, Rafaël se montre extrêmement méfiant envers elles, les déboires de son premier mariage l'empêchent de leur accorder sa pleine confiance. Dès lors, chaque conquête sert un but ou son bon plaisir, il n'aspire pas à tisser des liens plus profonds, plus porteurs de sens. 

Pseudonyme + Ice Cube Âge + La vingtaine Fréquence de connexion + 6/7Groupe + InitiésCrédits + Mistletoe + crazystupidgosling + Meg Rosoff

Code:

[color=crimson][b]Ryan Gosling[/b] • Rafaël Adamson[/color]

Déconcertant. S'il devait choisir un unique terme pour dépeindre son ressenti face aux tournants drastiques qu'avait pris sa triste vie, Rafaël choisirait celui-ci. Naguère, il menait une existence plate, fadasse, au quotidien réglé comme du papier à musique : une femme qu'il aimait plus ou moins selon les jours, un travail harassant et une petite fille qui était tout pour lui. Un destin lambda pour un homme lambda. Toutefois, c'était sans compter sur  la providence qui, dans sa cruauté suprême, avait jugé bon de lui arracher la prunelle de ses yeux, par le biais d'individus surnaturels. Ce drame l'avait brisé jusqu'au fond de son être et avait fait de lui un homme nouveau, éclairé. Subséquemment à cette tragédie, il fut obnubilé par l'existence de ces sorciers, déterminé à les faire condamner pour leur infâme crime, feuilletant avec fébrilité tous les ouvrages occultes sur lesquels il pouvait mettre la main. Néanmoins, ses allégations, aussi fondées furent-elles, furent reléguées au rang de fabulations et bientôt, les soupçons se tournèrent vers lui. La descente aux enfers continua sa course : divorce puis internement dans un institut psychiatrique, où il croupit pendant de longs mois. Durant cet intermède, il rumina l'écume de sa rage et rassembla ses esprits, planifiant la suite des événements. À force de ruse et de patience, il parvint à duper les psychiatres, fut finalement libéré de cette prison blanche et à sa sortie, donna un nom et une identité à sa haine : Feannag, corbeau vindicatif, dont le croassement sonne le glas de ces aberrations de la nature. Grâce à ses efforts combinés à ceux de ses collaborateurs, l'organisation grossit de manière exponentielle, constituant une véritable menace pour les ressortissants de l'Outremonde. Leurs manoeuvres devenaient de plus en plus audacieuses et téméraires, leurs coups d'éclat de plus en plus fréquents. Le nom de ce groupuscule commençait à se lire sur toutes les lèvres, leurs actions captaient l'attention du BFO.



Et présentement, il était à la rue, sale et trempé. Cela amena un sourire jaune sur ses lèvres. La pluie lui cinglait le faciès, ses cheveux collaient à son crâne et le froid coulait jusque dans ses os. Cela faisait des heures qu'il n'avait pas esquissé un geste, ses muscles étaient endoloris et ankylosés par l'inaction. Rafaël passa mollement une main sur son visage rendu rugueux par une barbe naissante, se massa sa nuque raidie par cette position inconfortable et guigna le nom gravé à l'encre de chine sur son poignet : Léa. Comme à l'accoutumée, ses mâchoires et son cœur se serrèrent et loin dans ses entrailles, la colère gronda, exigeant vengeance. Patience se psalmodiait-il. Laisser libre cours à sa hargne et à l'emportement ne serait que nuisible, cela obscurcirait son jugement, lui ferait commettre des erreurs aussi stupides que fatales. Les corbeaux devaient garder la tête froide, se tenir au plan qu'ils avaient savamment ourdi. Il ne pouvait les voir mais il les savait là, quelque part, tapis dans la pénombre de cette venelle sordide.
Soudain, il entendit des bruits de pas et Rafaël sut qu'il s'agissait de leur homme. Durant des semaines, ils l'avaient épié, avaient noté avec le plus grand soin toutes ses habitudes et occupations et avaient pris, ensemble, la décision de lui tendre ce traquenard.



Adamson resserra la couverture miteuse, dont les remugles de pisse et autres joyeusetés lui soulevaient le cœur, autour de ses épaules. Il se leva, titubant, et entonna une chanson païenne, allant à la rencontre du quidam. Lorsqu'il posa son regard pâle et froid sur ce dernier, il n'y eut plus de doutes possibles ; il s'agissait bel et bien du sorcier qu'ils avaient filé ces temps derniers et qui arpentait à heure fixe cette ruelle déserte. À la seule vue de ce maraud, Rafaël sentit ses poings se crisper et le dégoût poindre en lui. Toutefois, il tâcha d'en faire fi et prononça d'une voix qui se voulait pâteuse : « 'Scusez-moi m'sieur, vous auriez pas une petite pièce ? » Quoi de plus efficace qu'un sans-abri crasseux pour faire diversion ? Le sorcier s'arrêta et le toisa d'un regard rogue, entrouvrit la bouche mais n'eut jamais l'occasion de répandre son fiel car un coup de batte le cueillit au sommet du crâne par derrière. Lorsque l'on s'attaquait à pareil animal, il fallait pouvoir le mettre hors d'état de nuire d'emblée, afin qu'il ne puisse pas user de ses damnés pouvoirs pour causer des dégâts. Comme un seul homme, tous les corbeaux présents fondirent sur l'homme inerte et le passèrent à tabac, lui assénant le plus de coups destructeurs possible. Rafaël, sous l'empire de cette sempiternelle rage, écrasa le faciès du maraud sous sa semelle, faisant ainsi sauter la dentition de ce dernier, ce qui produisit un son aussi dégoûtant qu'étrangement satisfaisant. L'assaut fut aussi brutal qu'éclair, et bientôt, l'essaim mortifère se dispersa, laissant Rafaël seul avec le malheureux. Avec une infinie lenteur, le fondateur des Feannag sortit d'un revers de sa veste une carte frappée d'une tête de corbeau, emblème de l'organisation et la laissa choir sur la pulpe informe qui baignait dans une flaque de liquide purpurin. Il resta quelques instants immobile, un sourire mauvais tordant ses lèvres, à observer cette superbe toile. Cela ne lui ramènera pas sa fille disparue, il le savait pertinemment mais il se sentait quelque peu apaisé, bien que sa soif de rétribution était loin d'être étanchée. Elle ne le serait de toute façon jamais. Il n'y aurait pas de repos, pas de trève, jusqu'à l'anéantissement total. Il renversa la tête, contempla le toit du monde et espéra que, où qu'elle soit, l'âme de sa petite fille était en paix.
Au loin, les sirènes hurlaient ; l'heure était venue pour Adamson de décamper et de rallier l'entrepôt, afin de savourer comme il se devait cette victoire avec ses confrères. Puisse cette agression faire l'effet d'une bombe dans les rangs des Outres, instiller en eux la peur et la rage.