Nom + Baines Prénom(s) + Arianrhod, parfois surnommée Arian, Ari ou Aria Métier + Photographe Rang +  Arianrhod est encore une Bêta dominée. Et un louveteau qui a du mal à maîtriser ses humeurs. Allégeance + La jeune femme est une petite nouvelle dans la meute. Elle ne sait pas encore vraiment sur quel pied danser avec eux mais elle était fidèle à son ancienne meute et elle a bien l'intention de se montrer à la hauteur de la nouvelle. Elle fait ce qu'elle peut pour s'intégrer. Traits de caractère + Créative : Arianrhod « jamais sans mon appareil photo » Baines. Depuis que son père lui a offert son premier Kodak quand elle était toute gamine, la jeune louve a fait montre d'un vrai talent  pour cette discipline et a fini par en faire son métier. Elle passe énormément de temps le nez au vent à chercher des endroits et des occasions de prendre des clichés. L'absence de contrainte d'horaire et de structure – sauf quand il s'agit de développer – lui évite un stress inutile. ☩ Instable : parce que le stress c'est bien connu c'est mauvais pour les nerfs surtout lorsqu'on est une jeune lycanthrope qui a parfois du mal à contrôler sa force et ses humeurs. ☩ Colérique : Y a des moments où c'est pas le moment. Même si elle fait de son mieux pour contrôler ses émotions et donc sa transformation, Arianrhod est tout de même sujette à quelques crises de colère qu'elle fait de son mieux pour limiter. Et on respire. ☩ Loyale : Chez les lycanthropes on ne badine pas avec ce genre de choses. Élevée dans une meute un peu vieux jeu, Ari est d'une loyauté à toute épreuve. Rejoindre les Ragnarök est un honneur à la hauteur duquel elle souhaite se montrer. Pour cette raison, elle est naturellement méfiante envers les autres outres et se contente d'avoir les humains des rapports commerciaux stricts. ☩ Intelligente : "La petite est maline, elle ira loin." Voilà ce que son père répétait - et répète toujours - à qui voulait l'entendre dès qu'on évoquait Arianrhod. Il l'a choisie elle parce qu'elle est jeune mais pas sotte et qu'il valait mieux un louveteau un peu instable qu'un lycanthrope déjà adulte. Ari fait toujours de son mieux, réfléchit bien et vite dès lors qu'elle ne se laisse pas submerger par ses émotions. Consciente qu'elle est loin d'être la mieux armée pour survivre dans ce monde, elle sait garder sa place et se rendre utile.

ℂ La première pièce qu'Arianrhod a aménagé dans son appartement était la chambre noire où elle développe ses photos. Elle est toujours impeccable et parfaitement tenue. ℂ Ce qui n'est pas le cas du reste de son appartement envahi de cartons que la jeune femme déballe au petit bonheur la chance lorsqu'elle a besoin de quelque chose qu'elle n'a pas encore trouvé. ℂ Elle passe l'essentiel de son temps à l'extérieur ne supportant pas d'être enfermée. ℂ Elle prête peu d'attention à son aspect physique et à ses vêtements privilégiant toujours le pratique à l'esthétique. ℂ Elle vit avec peu sauf quand ça concerne la photo. ℂ Elle a toujours un bouquin dans son sac. ℂ Elle ne supporte pas le bruit. Elle déploiera des trésors d'ingéniosité pour éviter les zones de travaux et un voisin bruyant risque de se retrouver avec un gros problème sur les bras. ℂ Elle pratique la méditation pour mieux contrôler ses nerfs. ℂ Elle boit des litres de thé ce qui l'aide à se concentrer.

Pseudonyme + Lee Âge + 25 ans Fréquence de connexion + 5/7 j mais je répondrais surtout le weekend. Groupe + Lycanthrope. Crédits + entrance-icons (ava) torie rph@tumblr (gifs)

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[color=crimson][b]Astrid Berges-Frisbey[b] • Arianrhod Baines[/color]

Les lycanthropes n'aimaient pas l'eau. Pourtant de loin en loin elle semblait toujours réussir à s'infiltrer dans sa vie. Debout sur les rives du Loch Ness, elle considérait le monde à travers son objectif lorsqu'une brise liquide réveilla un souvenir.


Les vagues se fracassaient contre la falaise sur fond de ciel gris fer. Arianrhod, six ans, contemplait l'horizon en flairant l'odeur de la lande et celle persistante, des nids d'oiseaux. Elle se demandait pourquoi son père l'avait tirée du lit aux aurores pour une randonnée sur des chemins désertés. L'automne gallois tirait sur l'hiver et les touristes ne s'engageaient plus dans les tréfonds du parc national. Maintenant alors que la matinée s'achevait et comme l'orage roulait au-dessus de leurs tête, Cadgwan Baines, auteur de ses jours et Ulfric de la meute lui avoir ordonné d'asseoir son « cul sur cette pierre ». Elle s'était laissée tomber sans protester, trop contente d'avoir un peu de répit. Elle avait regardé son père déballer le repas, l'eau à la bouche, puis s'était jetée dessus dès qu'elle avait obtenu l'autorisation de le faire.
Son géniteur la regarda dévorer, un grand sourire sur son visage balafré. Lorsqu'elle eut enfin fini son repas, que les dernières traces de jus de viande eurent été dûment léchées et qu'elle fut enfin rassasiée, il prit la parole. "Ari, tu sais d'où elles viennent toutes ces marques ?" Sa main droite, celle où il manquait plusieurs phalanges, vint frotter contre la grande cicatrice de sa joue gauche.

La petite déglutit. Il y avait deux réponses à cette question. La vérité : elle avait entendu des rumeurs et avait une assez bonne idée de l'histoire. L'autre, celle qui lui éviterait une volée maternelle. Elle mâchouillait sa lèvre inférieure indécise et son père sourit. "On va dire que non." Voilà, ça, ça lui convenait parfaitement. "Je vais te raconter comment ta mère et moi nous avons participé à la guerre et comment Achaius du clan Ragnarök m'a sauvé la vie…"


… contractant ainsi une dette que je ne pourrais jamais vraiment payer. Après cette première fois, Arianrhod avait tant entendu cette histoire qu'elle était capable de la réciter de mémoire. Cette "anecdote" était d'ailleurs la raison de son déménagement en Ecosse. Parfois, elle se demandait si son père n'avait pas eu cette idée en tête depuis sa naissance. Elle l'en croyait capable en tout cas.  Cadgwan Baines était Ulfrik depuis la formation de sa meute. Oh bien sûr, il avait eu des rivaux et certains avaient pensé être capables de le surpasser mais il les avait tous éliminés d'une façon ou d'une autre. Pourtant, Ari n'avait presque que des souvenirs agréables de ses parents. Même lorsqu'ils lui avaient annoncé qu'elle allait les quitter, elle savait qu'ils l'avaient fait pour de bonnes raisons.

Quelque chose fit s'envoler les oiseaux sur le lac. Le monstre peut-être ? Elle profita du mouvement pour prendre un cliché, le premier depuis son emménagement à Inverness. Le simple fait d'appuyer sur le bouton sembla enfin libérer sa poitrine du poids qui l'encombrait depuis qu'elle avait pris la route.
Changer de meute n'était pas facile. Enfin au moins n'était-elle pas trop dépaysée. Elle préférait ne pas penser à ce qui se serait passé si elle avait du s'installer dans un pays chaud. L'idée la fit sourire. Une petite flaque de graisse lycanthropique voilà ce qui serait restée d'elle. D'abord l'apathie puis la liquéfaction. Elle ne supportait pas la chaleur. Et puis les Ragnarök avaient une réputation presque mythique. Ils s'étaient montrés à la hauteur en acceptant d'accueillir une gamine pour empêcher sa meute de prendre d'autres décisions regrettables pour pallier à la consanguinité qui guettait. Rien ne les obligeait à se charger d'un louveteau de plus. Même lorsque le louveteau était réputé plutôt stable.


"Il faut que tu comprennes que si nous avions une autre option nous la choisirions." Sa mère n'était plus Lupa depuis des années. Pourtant, c'était elle et pas l'actuelle compagne de son mari qui se trouvait dans la pièce avec elle. Elle qui lui tenait les mains en la fixant de son regard gris. Elle qui lui annonçait qu'on l'avait choisie. "Tes frères et sœurs sont bien trop jeunes ou trop bien intégrés. Toi tu te feras une  place. Tu es jeune mais tu te contrôles plutôt bien."
Arianrhod étouffa un petit rire. Elle se contrôlait plutôt bien ? Foutaises. Elle se sentait au bord de la crise de panique et la bête sous sa peau hurlait d'horreur à l'idée d'être séparée des siens. Qu'y pouvait-elle si son père se reproduisait comme… comme… comme un foutu lapin de garenne ? Le simple fait de le penser l'emplit de honte mais ce n'était pas moins vrai. Cadgwan Baines était connu pour sa progéniture nombreuse. Tellement nombreuse qu'à présent sa meute dégueulait de ses rejetons et allait droit dans le mur. Il fallait du sang neuf. Il fallait aussi se débarrasser de quelques individus. On avait donc pris des mesures. Et le départ d'Arianrhod pour l'Ecosse en faisait partie.
Elle tenta de calmer le tremblement de ses mains sans y parvenir et opta de les cacher sous ses cuisses. Sa mère l'en empêcha, caressant ses paumes dans un mouvement circulaire qui l'apaisa. "Tu comprends ?" Ce n'était pas vraiment une question. Plutôt une supplique. La jeune femme desserra tant bien que mal les mâchoires. "Je comprends, maman".


Elle avait donc entamé un grand voyage, s'était présentée à la meute selon les traditions et faisait de son mieux pour s'intégrer. Maintenant elle tentait de reprendre une vie « normale ». Et dans sa vie de tous les jours, Arianrhod était photographe. Au Pays de Galles, elle n'avait pas eu de mal à vivre des revenus de ses clichés. Et pour cause. Dans un monde où la concurrence était rude, Ari avait un avantage non négligeable. Une perspective. Être un loup, expérimenter le monde comme un loup lui donnait une vision différente des myriades d'humains armés d'appareils. Les clients avaient souvent vanté l'originalité de ses cadrages et des choix de sujets. Ce je-ne-sais-quoi d'animal avait un jour dit une femme prise d'une envolée lyrique. Elle ne doutait pas une seule seconde pouvoir réitérer l'exploit. Le paysage autour d'Inverness n'était rien moins que grandiose. Entre son Loch légendaire, son parc naturel et son quartier historique, la jeune femme avait de quoi faire. Ses pas l'avaient conduit en premier au bord de l'eau par pur intérêt touristique. Ce n'était pas seulement le lac mais aussi les ruines qui l'entouraient. On pouvait presque sentir les siècles écoulés lorsqu'on se tenait sur ses rives et, pour la première fois depuis deux semaines, Arianrhod eut l'impression qu'elle venait enfin de poser ses valises.

L’Écosse était un nouveau territoire. Les Ragnarök sa nouvelle meute. Elle avait envie d'apprendre à connaître l'un et de se montrer à la hauteur de l'autre.