Les sanglots longs des violons de l’automne blessent mon cœur, d’une langueur monotone. ; Even referme délicatement le recueil de ce jeune homme qui fut un grand poète, Paul Verlaine. Son regard balaye le salon, de droite à gauche, puis elle jette au feu l’infâme ouvrage sur lequel, elle a fait l’erreur de poser le regard. Un sentiment de honte la submerge, et la simple idée qu’on ait pu la surprendre en flagrant délit l’ennuyait plus que tout.  Vous allez sûrement la prendre pour une imbécile, une timbrée ou qu’importe. Vous la prendrez sûrement pour ce qu’elle n’est pas. Constamment, dans sa vie, ce fut le cas. On la surestime. La dote de qualités qu’elle estime ne pas mériter. On ne cesse de lui offrir de l’amour, sentiment qu’elle ne rejette que par-dessus tout. Et il en fut ainsi depuis sa naissance. L’histoire qui va vous être conté n’est pas celles d’une gentille fille ou d’une tortionnaire extrémiste. Car son Destin était déjà écrit, et elle n’avait pourtant rien demandée. Elle est née dans ce monde cruel, qui ne lui offrait rien, sans même chercher à la comprendre. En effet, au combien même vous lui demanderai de vous raconter l’histoire de sa vie, elle est malheureusement incomplète. Elle est comme un puzzle inachevé dans lequel il manque des pièces essentielles. Un trou dans son être que jamais quiconque ne parviendra à consolider. Venez, rejoignez-moi sous la vague déferlante de son fleuve des ténèbres et buvez donc la tasse.


« Evenye, cesse donc de regarder … ces gens-là ! » ; Une petite frappe sur la main, l’incompréhension se fait sentir. En quoi son acte peut-il susciter une telle réaction chez sa tante Rowena ? Une réflexion qui apparaît comme bien trop ennuyeuse pour la petite Even, qui décide d’abandonner toute discussion avec sa tutrice. Elle concevait l’idée d’avoir été éduquée pour haïr le sexe masculin, considéré comme faible, mais ne pas pouvoir poser un regard, même le plus indifférent du monde, l’intriguait. Mais  égale à elle-même, elle ne préférait pas argumenter, au risque de faire s’époumoner la Mère Supérieure de la tribu. Cette dernière était tellement fière, quelle joie d’avoir élevée une enfant aussi altruiste et cultivée. Elle plaçait énormément d’espoirs en elle afin qu’elle puisse prendre la succession pour le commandement ; Sous le joug de l’ambition, Even s’est forgée une vie où elle s’oublie elle-même au détriment des autres. « Écoute-moi bien Evenye … » ; Avec sa tante accroupit devant elle, la fixant droit dans les yeux, Even était bien obligée de prêter attention aux propos qui allaient suivre. « Tu es intelligente, et j'espère beaucoup de ton parcours futur, car … tu es prédestinée à de grandes choses. »




Courir, ne pas s’arrêter. Sentir son cœur battre trop vite, ou au contraire, rater un battement. D’élancer, bondir, et se cacher dans les confins de la forêt. Chasser en pleine nuit était la distraction la plus attrayante pour la jeune femme. Fuir ce qui l’attend derrière, rêver à aller de l’avant, mais ne pas trop espérer pour ne pas souffrir à une vie impalpable. ; Ne faire plus qu’un avec la nature, pour brusquement arrêter sa course effrénée. ; Elle ressent une présence étrangère sur ses terres. Prudente, elle retient sa respiration au débit minimal, avant de se cacher derrière un buisson. Elle n’eut besoin de compter qu’à trois, lorsqu’un jeune homme sorti de la broussaille. Mais quel inconscient ? Etait-il donc si idiot ou présomptueux pour sortir aussi peu armé ? Ne connaissant pas ses capacités au combat, elle ne tardera pas à le découvrir lorsqu’il se fit attaquer. Dans un geste téméraire, Even chargea l’homme gris avant de l’assaillir de coups de sabre. ; Le  meurtre dura quelques secondes, tandis qu’elle poignardait en plein cœur, ne stoppant que lorsque sa proie laisse échapper son dernier soupir. ; Sourire aux lèvres, Even se tourna vers le jeune homme, loin d’imaginer l’ampleur que prendrai la discussion ! « Non, mais pour qui te prends-tu ? » ; Les yeux écarquillés, la jeune femme demeura sidérée face à une telle réaction. Piquée à vif, elle claqua désagréablement la langue, lèvres pincées avant de rétorquer d’un ton brusque : « Et alors, les bonnes manières, elles sont pour les chiens ? » ; Le jeune vira au rouge criard  sous l’émotion de la colère, et il ne se gêna pas le moins du monde de souligner sa stupidité et son manque de considération envers sa personne. Bah voyons ! Haussant les épaules avec dédain, Even commence à perdre patience devant ce drôle de personnage, aussi méprisant qu’imbu de sa personne. Comment peut-on se montrer aussi grossier lorsqu’on vous sauve la vie ? Etait-ce encore la stupidité que l’on retrouve chez le sexe masculin, son orgueil mal placé vous blessez, malheurs vous connaîtrez ? Even lève les yeux au ciel, n’écoutant plus un mot qui pouvaient sortir d’une bouche aussi insolente. Elle tourna les talons avant de lui chuchoter en mot d’adieu. « Écoutes, lorsque tu auras atteint le stade adulte, fais-moi signe et je serai toute ouïe pour des remerciements digne de mon geste humanitaire. Sur ceux … » ; Et elle s’évapora dans la nuit, ne laissant derrière elle qu’un jeune homme humilié d’avoir été sauvé par une femme.

Depuis cette rencontre plus qu’atypique, Even ne cesse de ressasser ce comportement exécrable, tâchant de comprendre le pourquoi du comment. Sans même s’en apercevoir, elle ne cessait de penser à ce jeune homme dont elle ne connaissait absolument rien. Et dont elle ne voulait pas faire la connaissance tout simplement.

Que Dieu le maudisse !

• Caractère

Evenye aime beaucoup la lecture, et il n’est pas rare qu’elle se réunit autour d’un feu de camp avec les autres sidhes-seers afin de leur conter des histoires, ou lire les écrits plus grands poètes. • Elle aime dans la forêt, la nuit à la lisière de l'Abbaye • Prudente, elle n’exprime jamais son désir d’émancipation, et cette pression qui l’oppresse • Elle n’en demeure pas moins loyale, et reste parmi les siens, n’ayant pas le cœur de les abandonner comme son père l’a fait • Elle pleure secrètement la mort de sa mère, regrettant cruellement l’amour maternel • Les hommes de sa tribu l’intrigue, et sa tante semble peu encline face à l’équité homme/femme • Elle ne sait pas ce qu’est l’amour, et ne désire pas le savoir, puisque c'est interdit • Ce grossier personnage lui tape sur le système, mais elle n’a pas encore conscience qu’il hante son esprit • Even possède son caractère bien trempé, et qui s’y frotte, s’y pique • Mais elle n’en demeure pas moins courtoise et serviable, elle est un bon guide pour les jeunes de sa tribu • Au combien sa force physique est reconnue parmi les siens, Evenye est un être fragile • Fragilité qu’elle cache derrière un masque de bienveillance.

• Aptitudes & Faiblesses.


Étant une Sidhe-Seer, Evenye détient une très forte endurance. De cette force, elle a su développer au travers d’un entraînement très rude, des aptitudes au maniement des armes blanches, au corps à corps et aux armes à feu. En complément de cela, elle possède un pouvoir propre à sa race, qui devient de plus en plus puissant lorsqu’elle l’utilise en présence de ses autres sœurs durant un combat. En raison de son niveau 2, Eve a su développer un don qui est la télépathie, ainsi que la précognition, la capacité de prévoir ce qui arrivera avant que l'action ne se déroule. Les Sidhes-Seers maîtrise la magie des runes, moyen de protection contre les Faës qu'elles exècrent par dessus tout. Eve détient aussi l'Immunité. ; Elle a une grande force physique, son rythme cardiaque plus rapide que la normale, et elle est rarement en détresse respiratoire lors de grands efforts ; Mais elle n’en demeure pas moins aussi mortelle que n’importe quel norme. Elle peut succomber à n’importe quelle blessure mortelle, et de maladie. ; Pour finir, les maux de l’humanité tel que la solitude, la mésentente envers les uns et autres et l’orgueil sont leur faiblesse qui blesse leur cœur.

• Relations.


• Rowena, la Màthair, autrement dit la Mère Supérieure au commandement de la tribu. Par les liens sacrés du sang, elle est aussi sa tante.

• Ava MacBannerman, une Soeur de sa tribu. Elle n'apprécie pas sa compagnie, la trouvant hautaine et imbue d'elle-même. Pour son plaisir personnelle, Even ne cesse de vouloir la surpasser, ce qui n'est pas évident en raison de son niveau plus élevé du siens. Mais elle ne baisse pas les bras, et ne se sous-estime pas par la même occasion.

• Samuel Lockhart, quel grossier personnage ! Elle ne connait pas encore son nom, ne sait rien de lui, si ce n'est qu'il n'a fait que l'accabler alors qu'il lui doit la vie. ; Une discussion qui tourna rapidement au vinaigre, une exaspération réciproque ! Ce qu'ils ne savent pas encore, c'est que malgré cette animosité palpable, quelque chose s'est passé entre eux, durant cette rencontre.