Nom + COGHLAN. Un nom de famille d'emprunt bien écossais quand ils ont rompus avec le clan d'origine. Prénom(s) + EZECHIEL. C'est le premier mot qui lui ai venu à l'esprit lorsqu'il a fallu se choisir un patronyme pour se fondre dans le monde d'en haut. Après réflexion, il a compris que c'était en réalité le prénom du premier humain duquel il avait rongé les os. Il s'était imprégné dans sa mémoire en même temps qu'il ingurgitait des bouts d'âmes. Le lycan s'est toujours bien gardé de dévoiler cette information. Sexualité + HÉTÉROSEXUEL. Métier + PEINTRE/DESSINATEUR. Le système humain ne lui a jamais convenu, Ezechiel aime faire ce que bon lui semble quand il le souhaite. Au cours de sa vie dans le monde d'en haut, il a erré durant de nombreuses années, essayé divers métiers mais seule la peinture a réussi à le retenir. Un art qu'il a découvert grâce à Gaëlla et qui l'a tout simplement fasciné. Elle lui a transmis cette passion mais il se garde bien de la partager avec elle. La peinture et le dessin sont parmi les seules choses qui le calment et effacent toute trace d'anxiété. Il passe beaucoup de temps dans son atelier, pièce attenante à sa chambre dont personne n'a le droit d'entrée. De temps en temps, il vends ses toiles et croquis pour participer à la vie du foyer mais c'est avant tout un plaisir personnel. Rang + BÊTA DOMINANT. Allégeance + Ezechiel était un loup calme et obéissant dans le Monde d'en Bas. Cependant la conscience qui s'est éveillé en lui l'a totalement déstabilisé, Eze est devenu imprévisible. Il suit les lois à la règle une seconde mais peut défier l'autorité la seconde d'après. Il est difficile pour lui de s'adapter au nouveau mode de vie et pour l'instant il fait profil bas par rapport à Achaius. Traits de caractère + Provocateur. Observateur. Secret. Impulsif. Méfiant. Solitaire. Créatif. Orgueilleux. Têtu. Égoïste.

Pseudonyme + MAËVA. Âge + 25 ANS.  Fréquence de connexion + SEPT JOURS SUR SEPT. Groupe + LYCANS.  Crédits + bannières (tumblr, teaandbbc, swann), musiques (florence & the machine, lana del rey)

Code:

[color=crimson][b]gaspard ulliel[/b] • ezechiel coghlan[/color]

Je ne comprends pas. Le soleil me brûle. Tout m’est inconnu. Je pense. Comment puisse penser ? A qui sont ses souvenirs ? Les brides de mémoires tourbillonnent dans mon cerveau… Comment puis-je savoir où est le vrai ? Où est le faux ? Pourquoi tout cela me parait si réel alors que j’usurpe une identité ? Et cette forme ? Mais qui suis-je ? Une bête ? Un homme ? Les pensées m’assaillent… C’est bien plus que ce que je peux supporter et mes yeux clignent. J’ai bien plus de cent ans mais je ne le sais pas. Je crois avoir cent ans car cela fait cent ans que ma conscience s’est éveillé. Je viens à peine de naître…

1764 + Ses crocs perçaient la chair tendre et il se délectait du sang chaud giclant sur son museau. Grognant, griffant, il ne mit pas longtemps à l'achever et la jeune femme ne fut bientôt qu'un cadavre se vidant de son sang. Le regard empli de terreur qui le fixait ne lui faisait aucun effet, sa conscience humaine enfouie au fond de lui se réjouissait même du spectacle tandis que la bête déchirait les muscles pour s'en délecter. Il s'amusa du corps sans vie durant quelques instants avant de se lasser. Dure loi de la nature. L'entendre hurler et la voir se débattre lui procurer un plaisir incommensurable. La vérité étant qu'il n'avait pas vraiment faim. Il jouait. Le loup ressentait le pouvoir d’avoir une vie une vie entre les mains, il avait pu décider du destin de sa victime. Ses babines se soulevèrent, dévoilant une rangée de dents acérées. On aurait pu croire à un sourire. Les yeux brillants, le loup s’éloigna. Bien qu’en apparence ils soient semblables, les lycans n’avaient rien à voir avec les mammifères que l’on trouvait dans le Monde d’en haut. Ezechiel pouvait laisser la carcasse aux charognes, il trouverait une autre proie.
Dans le Gévaudan, il en trouvera exactement 107 avant qu’on ne vienne l’arrêter.


1767 + Recroquevillé sur lui-même, les poignets entravés par des liens d’argent, Ezechiel la supplie d’arrêter. D’une voix tremblante, il l’implore de le laisser se transformer et à chaque supplique, il sent un peu plus la morsure de l’argent sur sa peau. Elle refuse, Abaigeail sait qu’elle ne doit pas stopper. « Tu dois penser à chaque mort » Il grogne. L’argent qui lui ronge la peau s’infiltre dans son sang, il sent qu’il s’affaiblit mais c’est très difficile pour lui de rester sous forme humaine. Il veut être la bête. L’humanité n’a que peu d’importance.  « Je ne peux pas » parvient-il à articuler avant d’hurler tant la douleur est forte, il sent ses os se briser de nouveau. Le bruit est atroce mais Abaigeal ne perd pas son sang-froid. La neige se teinte de rouge autour du loup tandis que sa peau commence à se fissurer. La puissant sorcière utilise encore ses pouvoirs pour le maintenir. Son regard se fait plus noir, il se tourne vers elle menaçant mais n’a pas le temps de faire un geste, il sent les liens se resserrer. Abaigeal en fait son affaire, elle ne le laissera pas tomber.

« Tu dois accepter cette forme humaine. C’est le destin, c’est ainsi qu’il a choisi de vous faire. » Les paroles d’Abaigeal le percute de plein fouet. Ezechiel se résigne, il esquisse un sourire mais le moindre geste lui est si douloureux qu’il finit par grimacer. « Il faut t’intégrer dans la société, te sevrer de ta condition animale et accepter ta nouvelle nature. C’est la clé de ta survie. Je t’aiderai mais ne te permettrait pas de perpétuer de tels massacres. Je te tuerai. » Asséne la médium tout en lui tendant une coupe remplie d’eau. Le jeune homme tend la main avant de se raviser. Il n’a pas l’habitude, cette main et non cette patte. C’est une nouvelle nature qu’il a du mal à comprendre, il trouve cela injuste.


1963 + Un silence de plomb s’abattit sur la meute tandis que les membres s’écartaient pour le laisser passer. Ezechiel s’avança d’un pas décidé au cœur de la clairière. Bien qu’il soit au bord de la crise de nerfs intérieurement, il n’en montra rien. Le loup vit du coin de l’œil Eoin prendre la main de Gaella mais ne leur accorda aucun geste. Perché sur son rocher, Achaius afficha un sourire carnassier et supérieur et Ezechiel s’agenouilla devant lui, montrant sa nuque en signe de respect.

« Je souhaite réintégrer la meute » parvient-il à articuler. Il savait que ce qui allait suivre n’aurait rien d’agréable. Il refoula le tremblement qui commença à agiter ses mains. Seul, il ne pourrait survivre dans ce monde moderne. Le loup ne pourrait jamais intégrer une autre meute, Achaius s’en assurerait personnellement. Ezechiel leur avait causé trop de tort pour que l’Ulfric le laisse vivre tranquille. Le brouhaha prit de nouveau le dessus alors que les lycans débattaient entre eux de la suite des évènements mais Achaius les fit taire d’un signe de la main.

Il porta sa main à son menton, faisant mine de réfléchir avant de se tourner vers Aslak.  En une seconde, le Bolverk fut sur lui. Ezechiel ferma les yeux, essayant du mieux qu’il le pouvait d’encaisser les coups. Il n’avait aucun intérêt à répliquer s’il ne voulait pas mourir et ce même s’il en avait terriblement envie. Il devait combattre cette dualité tous les jours. Sous l’effet des coups et des émotions mélangées, ses os commencèrent à se briser. Il débutait sa transformation et hurla de douleur. Aslak lui asséna un nouveau coup au visage pour le faire taire. Ezechiel cracha du sang.

Gaella porta les mains à sa bouche et s’avança d’un pas mais Eoin la prit dans ses bras. Ils ne pouvaient rien faire. Légèrement en arrière, Caleb afficha un sourire mauvais. Il avait su dès son arrivée que ce loup, ce frère, n’apporterai rien de bon.

Des heures semblèrent s’écouler avant qu’Achaius ne rappelle Aslak. Ce dernier retourna, satisfait, à sa place. Il adorait ça. « Bienvenue » se contenta de dire l’Ulfric avant de se détourner d’Ezechiel, le laissant quasi mort. Ezechiel ferma les yeux et se perdit dans le brouillard.

Spoiler:

2014 + Il ne doit pas être plus de cinq heures, l’aube perce à peine à travers la fenêtre mais c’est suffisant pour qu’Ezechiel ouvre les yeux. Il s’étire longuement faisant craquer le moindre de ses os. Craquement sinistre dans le silence de la demeure. Le gargouillement qui s’ajoute à la symphonie le pousse à sortir du lit pour descendre à la cuisine. Ezechiel espère ne croiser personne. Les échanges de politesse, très peu pour lui. Les couloirs du manoir sont vides, Ezechiel s’y glisse sans un bruit et descend les étages. Il promène ses doigts fins le long des boiseries des murs, hume l’air et se perd dans la contemplation des objets disparates qui s’entassent un peu partout. Le lycan a beau être solitaire, dark gold mansion est l’un des seuls endroits où il ne se sent pas complètement perdu. Il a beau fouler le sol du monde d’en haut depuis plus de deux cent années, Eze s’y sent toujours comme un étranger. Un électron qui gravite sur une trajectoire aléatoire.
C’est une nouvelle odeur qui le ramène à la réalité alors qu’il s’apprête à pousser la porte de la cuisine. Inconnu mélange de mousse poussant sous les pins, jasmin entêtant et rosée du matin. Eze inspire longuement le parfum, s’imprégnant de chaque note et ne décelant aucune menace. Douce fragrance qu’il se surprend à aimer. Prenant conscience de son égarement, le lycan grogne, se renferme et entre sans ménagement. La sorcière sursaute mais il ne lui accorde aucun regard alors qu’elle l’invective. « Bonjour » Sa voix parvient aux oreilles d’Eze mais son cerveau ne souhaite pas imprégner. Il ouvre le frigo, détaille chaque élément s’y trouvant et choisi un morceau de viande. Il l’ignore toujours aussi royalement. Hors de question qu’il lui parle. Prenant soin de s’assoir à l’autre bout de la table, il croque à pleine dents dans la chair dont le sang dégouline sur son menton. Provocateur, il mastique longuement, ne quitte pas la sorcière des yeux. Il en a tellement entendu parler, la fille MacLean. Il connait la mère qu’il tient en haute estime mais n’a aucune envie de connaitre la fille, juste une envie malsaine de la mettre mal à l’aise. Elle le dérange et il lui fait clairement comprendre. Eze n’aime pas partager ses repas mais elle ne bouge pas. « On m'avait dit que tu étais spécial mais pas que tu mangeais comme un chiot. » Furieux, la colère monte en lui d'un coup, il se lève et s'approche d'elle. Ezechiel se baisse à son niveau, ses lèvres à quelques millimètres de l'oreille de l'imprudente. Il grogne, grondement sourd et profond qui se répercute sur les murs sombres. La sorcière se crispe instantanément et Eze ne peut s’empêcher d'afficher un sourire mesquin. Ne t'avises plus jamais de me défier. Elle n'est rien qu'un pantin entre ses mains. Un pantin qui plie et lui soumet sa nuque. Un pantin qui plie mais se joue de lui par son sourire. Une envie de lui arracher la trachée le prend mais il se retient et se détourne du jouet pour retourner dans sa tanière.